En avril 2014 germait l’idée d’un voyage à Scapaflow. Après bien des péripéties pour définir combien de personnes seraient impliquées et dans quel cadre ce voyage pourrait avoir lieu, six plongeurs décident de créer l’association M.O.D. Au fil des discussions, nous sommes ensuite rejoints par deux amis plongeurs CCR… Jusqu’à ce que l’expédition prenne forme et que nous prenions la direction de l’aéroport CDG le 10 octobre 2015 pour une semaine de plongée.
Mais revenons un peu en arrière…
Afin de profiter pleinement du voyage, nous planifions en amont un certain nombre de week-ends de préparation. Ces week-ends ont pour objectif de faire gagner à chacun en expérience. En effet, chacun des participants se devait d’être à l’aise :
- en combinaison étanche,
- en plongée nitrox ou, pour certain, en recycleur,
- et dans des conditions difficiles (eaux chargées en particules donc dans le noir dès les 25/30 mètres dépassés, sans compter une faible visibilité et de l’eau froide…)
Nous voilà partis pour une série de week-ends en carrière (Beffes, Roussay, La Roche-en-Brénil), ainsi qu’un week-end nitrox à Saint-Raphaël et un week-end à Asnelles sur les épaves du débarquement…
Jusque là, rien de bien compliqué, si ce n’est qu’en parallèle, il nous faut trouver le temps d’organiser le voyage à Scapaflow lui-même…
- Premier challenge : le choix du club
Après un rapide tour d’horizon des clubs pouvant nous accueillir (tous situés à Stromness), notre choix s’est très rapidement porté sur Diving Cellar notamment parce qu’il s’agit du seul club qui propose un hébergement « à terre » et non sur le bateau de plongée lui-même. Nous avons été logés dans deux appartements ayant en commun une cuisine, un salon (prévu pour 13 personnes) et un jardinet. Tous les matins, Tracy venait nous préparer un excellent (et copieux) petit-déjeuner écossais : pooridge, beans, saucisses, oeufs brouillés ou au plat, galettes de pomme de terre, thé ou café et jus d’orange… De quoi tenir une journée de plongée complète… voir plus !
Un logement situé à quelques minutes à pied de toutes les commodités (magasin, bateau… et pub !) et des hôtes d’une gentillesse sans faille… voilà déjà de quoi se trouver dans de bonnes dispositions !
D’autre part, Diving Cellar propose un service extrêmement sérieux et professionnel. Angus, le skipper, est un enfant du pays qui, depuis son bateau, nous a fait découvrir toute la région : depuis l’histoire de chaque épave jusqu’aux explications des formations géologiques des collines entourant la baie de Scapaflow… en passant par ses conseils avisés dans le choix du whisky ! Whisky dont il nous a d’ailleurs offert une bouteille en fin de séjour…
Petite mention spéciale pour le fidèle compagnon d’Angus : Hector. Ce terrier écossais surveillait attentivement les plongeurs, muni de son gilet de sauvetage, gilet contenant l’indispensable flasque de whisky grâce à une petite poche faire sur mesure.

Dougie, le patron du club, sera prêt à vous dépanner… ou à proposer de petits « bonus » plutôt sympathiques ! Par exemple :
– Réparation de combinaison étanche le soir pour le lendemain (nous n’en avons pas eu besoin, mais ce service était proposé à des prix défiants toute concurrence)
– Fabrication de « sangles maison » pour sécuriser des blocs recycleur 3L dans un boîtier prévu pour des 2L (quand on vous dit que Dougie s’adapte aux besoins des plongeurs accueillis !…)
– Mais également, broderie de polos avec le texte de votre choix…

Le club nous a également mis à disposition une camionnette qui nous a permis de visiter la région… et de retirer de l’argent ailleurs qu’à Stromness, puisque LA banque du village a été hors service pendant la moitié de notre séjour (finalement « l’expédition banque » n’a pas été nécessaire). Il est donc plus que judicieux d’anticiper le retrait d’argent au cas où… à l’aéroport d’Heathrow par exemple. D’autant plus qu’il n’y a PAS de distributeur dans l’aéroport d’arrivée (Kirkwall). Il faut dire que cet aéroport ressemble d’avantage à un grand hangar qu’à un aéroport à proprement parlé.

Le bémol tout de même : le prix des locations de matériel… Celui des bail-out et des blocs 3L recycleur, mais également le tarif de l’O2 et du nitrox – pour lequel vous payez le remplissage complet même si vous demandez juste un petit complément – ainsi que celui de la chaux – idem : on paie le bidon complet même si on n’en utilise que la moitié. Si, cette fois, nous sommes partis en avion (cf. ci-dessous), dans le cadre d’un nouveau séjour, nous étudierions de plus près un transport en camionnette. Cette option nous permettrait en effet d’emmener notre propre matériel (un choix qui peut surtout s’avérer judicieux si vous plongez en recycleur !!!) Au passage, j’en profite pour remercier nos collègues vendéens rencontrés sur place qui ont accepté de ramener dans leur camionnette 11kg de chaux !
- Deuxième challenge : comment se rendre sur place ?
Camionnette ? Avion ? La moitié de l’équipe en camionnette, l’autre en avion ? Différentes options méritent d’être étudiées. En ce qui nous concerne, nous avons finalement décidé de tous partir en avion afin de limiter la durée du trajet. En camionnette, il nous aurait fallu compter chacun 3 jours de congé supplémentaires… uniquement pour les trajets !
Les billets, pris dès leur mise en vente en janvier (pour un voyage à la mi-octobre), nous ont coûté environ 380 euros A/R (avec British Airways), ce qui nous a semblé un prix raisonnable. Mais il faut dire que, pour faire des économies, nous avions pris un vol avec 2 escales (Paris > Londres > Aberdeen > Kirkwall). Dans ces conditions, nous nourrissions quelques inquiétudes pour nos bagages… Et nous avions raison !

- A l’aller : Etaient inclus dans le billet un bagage en soute de 23kg et un bagage cabine de 10kg. Renseignement pris, ce bagage cabine ne pouvait pas excéder 40cm x 30cm x 15cm (et 6kg) au lieu des 56cm x 45cm x 25cm autorisés par British Airways… et ce à cause du dernier vol Aberdeen > Kirkwall. Chaque valise supplémentaire nous a été facturée 72 euros pour le trajet complet (même les valises n’étant pas arrivées). Or, sur les 8 plongeurs présents, nous étions 7 à partir avec deux valises en soute. Comme vous le verrez plus tard, les restrictions bagages au retour sont bien plus sévères… Ce qui est à anticiper dès le départ, surtout si vous voulez ramener des souvenirs.
- A l’arrivée à Kirkwall : 2 bagages manquants sur les 15 bagages enregistrés en soute. Heureusement, les valises manquantes étaient uniquement des valises de vêtements. Toutes les affaires de plongée étaient arrivées. (J’en connais un qui, en l’absence de sa valise a dû plonger le premier jour avec ses lunettes de vue sous son masque !) A noter également une valise fortement endommagée…
- Après une excellente semaine, dont le détail fera l’objet d’un autre article, nous voilà de retour à l’aéroport de Kirkwall pour rentrer à Paris. Et là, ça se complique… Nous avons exceptionnellement droit à une valise principale de 23kg (car nous avons un vol affrété de bout en bout par British Airways, sinon cela aurait été 20kg maximum). Par contre, le 2e bagage est limité à 20kg et on nous annonce qu’il y a un risque que certains de ces 2e bagages ne soient pas embarqués. En effet, l’avion qui nous emmène de Kirkwall à Arberdeen est un petit coucou à hélices (comme à l’aller d’ailleurs). Nous enregistrons et nous payons le supplément bagage de 10 Livres Sterling (nous sommes agréablement surpris par rapport au prix facturé à l’aller !!!) A noter que ce supplément nous est demandé en liquide afin de faciliter un éventuel remboursement.
- Nous croisons les doigts, mais une fois installés dans l’avion, quelques instants avant la fermeture des portes, un membre du personnel monte… et nous rend à tous nos 10 Livres Sterling ! A l’arrivée, il nous manquait donc 7 valises pour 8 voyageurs. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre : les valises sont arrivées entre 3 et 5 jours plus tard. Nous avons pu suivre leur périple sur internet… après avoir pris soin de corriger les adresses de livraison qui avaient été saisies avec des erreurs pour la moitié d’entre nous…
Au final, quelques sueurs froides liées aux bagages mais toutes les bouteilles de whisky et de bières cachées dans les manches des combinaisons sont arrivées entières !